par Christine Marquet, responsable du groupe de recherche Neutrino du Centre d’Etudes Nucléaire de Bordeaux Gradignan( CENBG) : 

    Pourquoi parler de particules semble souvent hors de portée de chacun d’entre nous ?  Probablement parce que cela fait référence à un monde que nous nePrisna croyons pas voir, alors qu’il est pourtant l’essence même de tout ce qui existe et nous entoure ! Peut-être n’entendons-nous pas assez souvent que nous ne sommes qu’un amas de particules qui «communiquent» entre elles et que ce sont ces particules qui font la couleur de nos yeux et battre nos cœurs ! Il faut bien entendu une quantité indénombrable de particules pour créer notre monde. Mais ce monde apparaîtrait bien plus simple si chacun de nous pouvait prendre conscience que ce qui nous entoure peut aujourd’hui se résumer à 12 formes de particules et à leur pouvoir de communiquer entre elles …

    C’est en partant de ce constat et parce que je pense aussi qu’une scène reste toujours un lieu privilégié de rencontres et d’échanges (n’est ce pas la raison pour laquelle nous continuons, dans mon métier, à préférer les présentations en conférences pour dévoiler nos derniers résultats ?), qu’est née l’idée d’un spectacle qui permettrait au public de découvrir le monde des particules, le monde qui nous constitue…

    Utiliser le théâtre pour parler de recherche fondamentale est certainement lié à la similitude que je vois entre mon métier de chercheur et celui des artistes. Nous avons en commun cette passion de concevoir et de diffuser… Il faut beaucoup d’imagination et de créativité pour mettre au point un spectacle théâtral. Il en faut aussi beaucoup pour mettre en scène des outils gigantesques servant à traquer des particules invisibles sortant parfois de l’imaginaire de physiciens sans aucune preuve empirique préalable !